L’espace

Salé : Grande ville spacieuse avec atouts diversifiés et un continuum urbain attractif

Situation géographique stratégique et remarquable

La ville de Salé est située sur le littoral atlantique du pays, à 34° de latitude nord, à l’extrémité nord-occidentale d’un plateau incliné, et sur la rive droite de l’embouchure du Bouregreg avec une superficie globale de 95.48 km2. Elle fait partie intégrante de la région Rabat-Salé-Kénitra. Elle est limitée à l’est par la province de Khemisset, au sud par la préfecture de Rabat, à l’ouest par l’océan atlantique et au nord par la province de Kénitra.

Climat tempéré

Le climat de Salé est de type méditerranéen à influence océanique. La modération du climat est remarquable. Les températures excessives sont rares, puisqu’on ne compte que quelques journées de canicule par an et que les gelées sont pratiquement absentes. Les vents locaux, notamment la brise de mer, atténuent les excès thermiques, et avec d’autres éléments placent la ville dans l’étage bioclimatique subhumide. La moyenne des précipitations s’établit entre 500 à 600 mm/an. La saison pluvieuse s’étale d’octobre à mars et la saison sèche d’avril à septembre. L’influence modératrice de la masse océanique se traduit par des températures moyennes de l’ordre de 8°C pour les mois les plus froids en hiver et de 30°C en été.

Qualités naturelles riches et diversifiées

Le bois est abondant dans la région de salé. Le chêne-liège est l’espèce fondamentale de la région, en particulier en Maâmora. Mais les vallées encaissées proches comptent des espèces plus nobles comme le thuya. Le socle primaire comporte des séries de calcaire cristallin (Oued Akrach) ou de quartzite qui servent pour la production de marbre et de graviers. La marne néogène de Salé est célèbre puisqu’elle constitue une matière première appréciable (briqueteries et poterie). Les calcarénites d’origine marine ou éolienne du plio-quaternaire sont la base d’une industrie de construction et de décoration (pierre de Salé). Le sable est en revanche relativement moins abondant, mais il peut être produit par broyage des roches pulvérulentes à grains. C’est dire la profusion des matériaux de construction.
L‘abondance de l’eau est un facteur fondamental de croissance de la ville. Historiquement, cette dernière n’a pas profité du Bou Regreg à cause de ses eaux salées, alors qu’elle a pleinement profité des ressources aquifères du plateau de Salé-Maâmora.
La nappe phréatique est localisée dans les calcarénites plio-quaternaires au-dessus des couches marneuses néogènes.
En plus de la production forestière (bois, charbon, liège), la région a toujours été productrice de légumes et de fruits dans les petits périmètres d’irrigation par pompage à partir de la nappe phréatique. Le sol sableux léger et le caractère tempéré du climat constituent deux autres facteurs favorables. L’élevage laitier et avicole a connu un développement puissant pour répondre aux besoins grandissants de l’agglomération.
Trois milieux écologiques commandent le développement de Salé.

Salé, « Ville Verte » à l’horizon 2020

En application des Hautes orientations royales contenues dans le discours du Souverain adressé aux participants au Sommet de Copenhague sur le climat, et suite aux recommandations de la déclaration d’Istanbul sur l’appui au plan de lutte contre les changements climatiques, la commune de Salé a initiée un plan d’action -en concertation avec les différents acteurs- visant à déterminer les procédures susceptibles de réaliser les objectifs de déclarer Salé « Ville verte ».

Ces objectifs portent sur l’adoption d’une nouvelle vision susceptible de relever les défis relatifs à la protection de l’environnement et améliorer les conditions de vie des citoyens en prenant en considération l’impact du développement économique mondialisé. 

A cet effet, la réduction de la facture énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables et propres constituent des piliers fondamentaux de ce projet ambitieux.

Espace urbain en expansion continue

Après avoir été confinée pendant une longue période au sein de l’ancienne médina, la zone urbaine a été appelée à une expansion significative permettant ainsi à la ville de Salé d’acquérir le statut de préfecture et à se métamorphoser à l’une des plus grandes agglomérations du Royaume. En effet, la préfecture de Salé est subdivisée en un conseil communal et cinq arrondissements à savoir : Lamrissa, Bettana, Tabriquet, Hssaine et Laayayda.

De nos jours, la ville ne cesse de connaître une expansion urbanistique sur deux axes : en direction de Kénitra (vers Bouknadel par extension de Oued Eddahab), en direction de Meknès (vers Laarjat à partir de Sala al Jadida et à Kariat Oulad Moussa).

Salé, ville ouverte aux voies de transport nationales et internationales

 Réseau ferroviaire:

Au niveau national, la ville est liée aux voies ferrées via les deux gares ferroviaires de Salé-ville et Salé-Tabriquet et considérées comme étant les deux portails de la ville sur l’ensemble du territoire national.

Réseau routier:

En outre, la ville est dotée d’une voie express de 30 km qui fait partie de la Route nationale 1 reliant la ville à Kénitra, ainsi que d’une autoroute de contournement (périphérie de la Rocade de Rabat) d’une longueur de 24 km qui donne naissance à l’autoroute A1 reliant Tanger à Rabat.

Gare routière:

Une gare routière d’une superficie de 25000m² située sur la Route de Meknès avec un transit d’environ 350 autocars.
Bus:

La gestion du service du transport collectif par bus au niveau de la Conurbation est assurée par le groupement d’agglomération ALASSIMA qui compte procéder, notamment, au renforcement du parc par l’acquisition de nouveaux bus et à la rénovation des bus immobilisés.
Taxis:
La Préfecture de Salé est dotée de petits taxis et de grands taxis -dont la plupart du parc a été rénové- qui circulent en interne et desservent les quartiers de Salé et la relie à Rabat et aux tissus avoisinants.

Réseau aéroportuaire:

Sur le plan international, la ville de Salé est desservie par l’aéroport international de Rabat-Salé qui est réputé être  le grand portail donnant sur le monde entier.

Port naval:

De même, la situation géographique de la ville sur le littoral atlantique constitue un facteur important et une réelle opportunité propice à l’établissement d’un port naval sur le reste du monde.

Le projet du Tramway et le renforcement du réseau routier urbain

Inauguré par le roi Mohammed VI le 18 mai 2011, le tramway relie les centres villes de rabat et de salé et dessert les principaux pôles d’activité : centres administratifs, universités, hôpitaux, gares ferroviaires et routières. Le réseau 2011 comporte deux lignes qui ont un tronc commun de 3 km au niveau du pont Hassan II :

  • Ligne 1 : de Tabriquet à Salé à la Cité Universitaire de Rabat ;
  • Ligne 2 : de Bettana à Salé au quartier l’Océan à Rabat, en longeant la Médina.

Le tramway transporte aujourd’hui près de 60 0000 voyageurs par jour. Des extensions du réseau actuel, ainsi que la réalisation de deux lignes supplémentaires reliant les centres villes de Rabat et Salé à Akreuch et Sala al Jadida, sont prévues à moyen terme.

Les travaux de réalisation du tramway avaient été lancés par l’agence du Bouregreg au 1er trimestre 2007, en partenariat avec les Communes urbaines de Rabat et de Salé, pour un budget d’investissement de 3,5 Milliards de dirhams.

Avant l’arrivée du Tramway, la ville de salé souffrait de la difficulté du franchissement du Bouregreg à travers le pont Moulay al Hassan (maintenant remplacé par le pont Hassan II), qui était particulièrement engorgé aux heures de pointe. Après sa mise en œuvre, le Tramway a permis de répondre aux besoins croissants de mobilité dans l’agglomération et de résoudre les problèmes de congestion en introduisant plus de fluidité à la circulation.

Salé, patrimoine culturel riche et diversifié

La ville de Salé est réputée pour son patrimoine culturel riche et diversifié, comme en témoignent les nombreux sites et monuments qui ont jalonné son histoire.

En effet, l’essor de la ville et son organisation sont intimement liées aux évènements historiques qu’elle a vécus au cours des siècles. Entourée par une enceinte qui s’étend sur 4,5 km et délimite une superficie de 90 h, l’espace urbain s’est développé d’ouest en est à partir des principales institutions religieuses. En plus des remparts, Salé renferme plusieurs monuments historiques notamment la grande mosquée almohade construite par Ya’coub el Mansour en 1196 J-C., la medersa édifiée en 1341 J-C. sous le règne mérinide par abou el Hassan -œuvre d’art et d’architecture andalous-maghrébin-, Zaouïa Noussak (édifice confrérique extra-muros, construit par l’initiative du Sultan mérinide Abou Inan) et Sour el Aqouass : aqueduc d’approvisionnement en eau de la ville qui compte parmi les ouvrages d’utilité publique les plus importants de la cité. En plus de ces bâtiments publics, Salé recèle un riche patrimoine architectural domestique qui apparaît à travers les nombreuses maisons et demeures de la ville.
L’enceinte de Salé compte parmi les ouvrages défensifs islamiques les plus anciens du Maroc. C’est une ligne de remparts flanquée par des tours barlongues et ponctuée par des portes urbaines dans la pure tradition des enceintes médiévales de l’occident musulman. Ses principales portes sont : Bab Maalaq, Bab Jdid, Bab sidi Bou Haja (au sud) Bab Ferran qui, donne accès à l’ancien arsenal (Dar es-Sanaa), Bab Fés dit aussi Bab Khmiss, Bab sebta, et Bab Chaafa. Ces deux derniers assuraient la communication de la ville avec son arrière pays.

Ce patrimoine architectural pittoresque constitue un moteur touristique par excellence. Ainsi, pour améliorer davantage la lisibilité de l’espace public et renforcer l’attractivité des lieux, tous ces monuments séculaires ont été munis d’une signalétique touristique dont l’objectif principal est le partage de la connaissance de ce patrimoine architectural et urbain aujourd’hui universellement reconnu.

L’artisanat : secteur capital

L’artisanat a de tout temps été intimement lié à l’histoire de la ville de Salé, ce secteur constituait la base du tissu économique. Bien plus, les métiers traditionnels ont largement contribué à faire de Salé un pôle de rayonnement civilisationnel et artistique. 
Les métiers d’artisanat diversifiés (tapis, broderie, poterie, vannerie, travail du bois, ferronnerie, travail de la pierre taillée …), dont le nombre à Salé dépasse bien la cinquantaine, se sont développés dans le cadre d’une organisation coutumière, spontanée, où chaque corporation de métier était régie par une hiérarchie logique comportant l’apprenti, le sanaï (Artisan), le maâllem (maître–Artisan) et l’amine (chef de corporation) qui représentait les artisans, veillait à résoudre les problèmes propres à sa corporation et aidait le mohtasseb (contrôleur de l’activité économique ) dans les domaines du contrôle de la qualité, des prix, et de l’arbitrage des litiges.
L’artisanat procure aujourd’hui du travail et des revenus pour plus de 47.000 artisans à Salé formant le secteur informel.

Trois dimensions mettent en évidence l’importance de l’Artisanat à Salé :

1°) La dimension civilisationelle :

L’Artisanat représente, en effet, un important réservoir d’Arts Traditionnels qui au fil du temps, se sont enracinés et témoignent de nos jours de l’authenticité et de la grandeur de la civilisation de Salé ainsi que de son caractère sans cesse renouvelé.

2°) La dimension sociale :

L’Artisanat procure du travail et des revenus pour plus de 47.000 artisans.

3°) La dimension économique :

Les recettes en devises fortes que procure l’Artisanat à la ville de Salé s’établissent autour d’une moyenne annuelle de 61.500.000 dirhams. A ce montant, il conviendrait d’ajouter les achats directs des touristes (exportations indirectes), ainsi que les exportations du produit artisanal slaoui effectuées à partir d’autres villes (ports de Tanger, Casablanca, etc…).

Salé, avenir touristique radieux

En plus de son passé ancré dans l’histoire ancienne et de sa situation géographique stratégique, la ville de Salé se penche -à bras ouverts- vers un avenir prometteur et radieux ; et ce, à travers le lancement de divers projets ambitieux et grandioses susceptibles de renforcer l’attractivité touristique de la ville.  Parmi ces projets, on peut citer :

  • Le programme de mise à niveau urbaine intégrée de la ville de Salé, dont SM le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie du lancement en février 2014, est l’un des différents programmes de développement qui visent à moderniser le tissu urbain des villes du Royaume selon une vision cohérente et équilibrée.
    Ce programme triennal (2014-2016) ambitionne de transformer la ville en grand pôle urbain du Royaume à travers l’intégration de l’ancien tissu urbain dans la dynamique socioéconomique que connaît la ville.
    Mobilisant des investissements de l’ordre de 1,038 milliard de dirhams, ce programme s’articule autour de plusieurs axes, à savoir la réhabilitation de l’ancienne Médina de Salé et des hôtels, la restauration des monuments historiques, la réhabilitation des habitations menaçant ruine, l’aménagement de la corniche et de la route côtière, la mise à niveau des entrées Nord de la ville et des établissements sportifs, ainsi que la mise à niveau des quartiers sous-équipés.
    Pour ce qui est des monuments historiques, cet axe porte notamment sur l’aménagement de Dar El Qadi, Dar El Baroud, Kasbat Gnaoua et les murailles historiques, ainsi que la mise à niveau des circuits culturels et la création d’un centre dédié au patrimoine du Maroc.
    Quant au volet hôtels et habitations menaçant ruine, auxquels le ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville contribuera à hauteur de 157,5 millions de dirhams, il prévoit la mise à niveau, la réfection ou la démolition des bâtiments menaçant ruine et le relogement des habitants.
  • Pour sa part, le projet d’aménagement de la vallée du Bouregreg a opéré un changement tangible sur le patrimoine des deux villes ancestrales Rabat et Salé et leurs paysages urbains, grâce aux composantes essentielles du projet tant au niveau du nouveau Pont Moulay El Hassan, du Tramway, du tunnel des Oudayas et de la Cité Bab Al Bahr.

L‘aménagement de la Vallée de Bouregreg est un projet colossal portant sur une zone globale de 6000 hectares qui verra la création de sites touristiques de parts et d’autres des deux rives et fera de cet espace un lieu de rencontre culturel et touristique par excellence.

  • En outre, la ville de Salé sera équipée d’un grand centre d’affaires multifonctionnel. Le projet nécessitera un investissement dépassant 1,5 milliard de DH et sera réalisé par le groupe Société Marita immobilier (SMI). Le projet sera localisé près de la station de tramway Bab Lamrissa. 

Ce méga projet qui s’étendra sur une superficie de  72.000 m2 de    planchers construits accueillera plusieurs pôles. En premier lieu, un pôle santé qui permettra de redorer l’image sanitaire de la ville. Le pôle d’affaires et de service permettra, par ailleurs, la création de postes d’emploi et verra l’aménagement de plateaux de bureaux qui seront exploités aussi bien par le privé que par certaines administrations publiques. Tout cela sera agrémenté d’un centre commercial d’envergure et de locaux de commerce.

  • De même, le projet Plage des Nations Golf Resort de Prestigia (Groupe Addoha) sis à la commune Bouknadel – contenant des appartements, des villas, un golf de 18 trous, un club house, un beach club, un hôtel, un mall commercial et une corniche de 3,5 km et offrant des vues privilégiées sur le golf et l’océan- fera de la ville de Salé une station balnéaire envoûtante.

D’autres projets structurants :

Un centre de formation professionnelle et d’intégration de jeunes a été inauguré afin de renforcer le secteur social, la première pierre a également été posée pour la construction d’un espace commercial dédié aux petites entreprises solidaires, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité est à l’origine de la réalisation de ces deux projets avec un investissement total d’environ 19 millions de dirhams.

Le centre de formation professionnelle et l’intégration de jeunes (6 millions de dirhams), construit dans El Karia des Ouled Moussa sur un terrain de 1075 m2, va permettre l’épanouissement des personnes concernées et leur intégration sociale à travers la création d’activités culturelles et sociales encourageant ainsi l’esprit de responsabilité et d’engagement dans le travail associatif.

De son côté, le centre commercial dédié aux petites entreprises solidaires (12.7 millions de dirhams), côtoyant le centre régional de formation et de qualification dans les métiers de l’Artisanat de Salé, vise à soutenir la commercialisation des produits de ces entreprises et valoriser les produits exposés à la vente afin de s’ouvrir à des partenaires potentiels.

De même, le complexe culturel permettra d’insuffler à la ville une nouvelle dynamique culturelle, grâce aux rénovations et aux restructurations qui ont coûté 12 millions de dirhams environ.

Dans l’objectif de promouvoir le mouvement sportif dans la préfecture, la ville a connu la construction de deux salles couvertes omnisports, l’une à Hay Essalam et l’autre à Sala El Jadida, ainsi que la réalisation d’un complexe socio-sportif de proximité au quartier Saïd Hajji et d’un autre à Sala El Jadida, des projets réalisés dans le cadre de l’INDH pour un coût global de près de 21 millions de dirhams.

Les différents chantiers ouverts permettront certainement à la ville de Salé de répondre au mieux à la demande croissante en termes de structures et amélioreront son attractivité urbanistique et économique.