Festivals de Salé

Les festivals de Salé « une fenêtre béante sur l’art et la culture »

Le festival, manifestation culturelle éphémère, à caractère festif,  inscrite dans un calendrier le plus souvent annuel, s’est progressivement imposé comme un dispositif essentiel de médiation culturelle.

Les festivals jouent également un rôle moteur dans le processus de création et  contribue radicalement à la mise en valeur du territoire et de sa richesse patrimoniale, en donnant vie à tous ses lieux précieux.

En effet, les festivals exercent une série d’impacts sur les territoires où ils s’inscrivent.

Au niveau artistique, ils encouragent la création et l’innovation en favorisant l’éclosion des jeunes talents. Ils contribuent ainsi au développement culturel des communautés humaines dans lesquelles ils se déroulent, offrant la possibilité d’assister à des expositions et des spectacles vivants. La dispersion, le caractère festif et éphémère des festivals permettent sans aucun doute d’attirer nombre de spectateurs qui ne se seraient, peut être, jamais rendus à ce type de représentation. En outre, plusieurs festivals ont redonné une forme de vie et d’activité à des villes ou des régions totalement démunies culturellement.

De même, par la diversité des genres des spectacles offerts, les festivals apportent à un public nouveau des représentations traditionnellement réservées aux seules grandes villes: certaines expositions d’art contemporain, des mises en scène par de grands noms du spectacle vivant qui n’auraient pas, dans d’autres conditions, de motif pour se déplacer dans les régions.

Les festivals jouent également un rôle non négligeable dans la réhabilitation et l’animation des lieux patrimoniaux. La réutilisation des espaces patrimoniaux pour la tenue de spectacles ou d’expositions est une pratique qui a fleuri au sein des festivals; elle fait revivre des monuments délaissés.

Les festivals participent au développement économique des collectivités qui les accueillent en générant des retombées économiques directes mais aussi indirectes. De la même manière, ils contribuent à la création d’emplois directs mais aussi induits.

Sur le plan touristique, les festivals attirent un grand nombre de visiteurs, soit fidèles, soit occasionnels, en animant la vie de la commune ou de la région. Ils donnent un coup de projeteur sur le territoire à un moment donné. Aussi, l’impact sur l’image d’une ville accueillant un festival réussi et la notoriété qu’elle en retire jouent un rôle déterminant concernant l’attractivité touristique de la région et suscitent, qui plus est, l’intérêt des entreprises et autres investisseurs.

Sur un plan social, les festivals apportent beaucoup aux territoires hôtes en renouvelant le tissu social et l’esprit des habitants en accueillant des gens de différents milieux socioéconomiques, en favorisant les échanges culturels et les rencontres, en éduquant le public et en mobilisant l’esprit créatif des populations avec les spectacles présentés.

C’est pour ces raisons cruciales que la ville de Salé accueille  une série de festivals diversifiés et qu’on va essayer de leur dresser une présentation succincte.

Karacena « Biennale des Arts du Cirque et du Voyage »

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Depuis 2006, Karacena, les artistes à l’abordage de la ville crée un rendez-vous artistique inédit pour la ville de Salé : la biennale des arts du cirque et du voyage.

Cette biennale est résolument engagée dans une démarche de production solidaire de spectacle vivant. Karacena tisse un lien entre histoire, mémoire, patrimoine, architecture et création contemporaine.
Projet unique au Maroc, la biennale de Salé accompagne l’essor de la ville et œuvre au développement d’une politique culturelle et artistique durable.

Fondée sous l’égide de l’AMESIP (Association Marocaine d’aide aux Enfants en Situation Précaire), présidée par Touraya Bouabid, Karacena renouvelle ses processus de création à chaque édition et défend l’idée de l’exigence artistique accessible au plus grand nombre.

Portée par l’École Nationale de Cirque Shems’y à Salé, dirigée par Alain Laëron, Karacena appose sa marque autour du concept : former, créer, présenter, partager et proposer une expérience de médiation unique au monde entre des artistes, une ville et ses habitants.

Journées Nationales de la « N’zaha du Melhoun »

En collaboration avec le ministère de la culture, la préfecture de Salé, le conseil communal de la ville, l’Agence d’aménagement de la vallée du Bouregreg, les associations Sala Al Moustaqbal et Bouregreg, la première édition des Journées Nationales de la N’zaha du Melhoun s’est tenue à Salé du 28 au 3O Juin 2O13.
Organisée par l’association « Driss Bel Mamoun pour l’Art et la Création dans le domaine du Melhoun », cette manifestation vise à redonner à cet art séculaire son éclat d’antan et à regagner la place qu’occupait la poésie populaire dans la société maghrébine et marocaine en particulier.

C‘est ainsi que durant trois journées pleines d’euphorie et d’extase, la cité des corsaires verra l’afflux des mélomanes, des chanteurs et de nombreux fans de cette poésie millénaire, venant savourer les délices des « quassidat » puisées dans le riche répertoire, accompagnées par de meilleurs instrumentalistes à l’échelon national.

Festival des sept soirées « Des soirées sous le signe de la musique gnaouie »

De l’art gnaoui pour commémorer Aïd Al Mawlid et célébrer la naissance du Prophète. Une association à Salé a ainsi choisi ce genre musical pour fêter cet événement religieux dans la vie des sociétés musulmanes. «Le Festival des sept soirées» est la première édition d’une manifestation qui est organisée à Salé, sept jours durant, à l’occasion de «Aïd Al Mawlid».
Initié en 2013 par l’Association de la recherche et la conservation du patrimoine gnaoui, ce festival, qui entend reconnaître les mausolées, en tant qu’élément fondamental de l’identité marocaine, permettra au public slaoui d’apprécier l’art gnaoui sous toutes ses formes. Outre l’art gnaoui, cette célébration sera une opportunité pour la programmation d’autres styles d’expression culturelle et rituelle, notamment les Issawa, les Hmadcha, le Madih et le Samaâ, ainsi que des lectures de poésie spirituelle.

Festival international du film de femmes

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Dans le souci de doter la ville de Salé d’une manifestation cinématographique d’envergure, capable de refléter ses ancrages culturels, ethniques et linguistiques multiples, l’Association Bouregreg a organisé, depuis 2006, la 1ère  édition du Festival international du film de femmes de Salé. Un évènement artistique de taille, organisé sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI et qui se veut une approche cinématographique des conditions de la femme, ainsi qu’une occasion de débat qui privilégie la créativité et l’échange artistique. «A priori, dès sa gestation, ce festival a été conçu pour être consacré aux films de femmes», explique le Comité d’organisation. Et de préciser : «A posteriori à son éclosion, il était d’ores et déjà, un festival qui célèbre «le cinéma au féminin» et qui présente des regards croisés de femmes et d’hommes, à travers leurs films et leurs performances artistiques, concernant les univers et les sensibilités féminines».

Outre la compétition officielle, le programme de cette manifestation culturelle prévoit également une compétition de films documentaires relatant des histoires de femmes qui militent pour l’égalité et luttent contre toutes formes de discrimination et d’injustice.

D‘autre part, cette manifestation sera marquée par la tenue d’un forum mettant en lumière certains sujets qui préoccupent les intéressés du champ cinématographique en présentant certaines approches «du cinéma au féminin».
Le Festival international du film de femmes de Salé constitue, par ailleurs, une opportunité pour rendre un vibrant hommage à certains artistes étrangers et marocains et qui ont marqué de leur empreinte l’image de marque du 7ème art.

Festival « Maqamat al-imtaâ wal mouanassa »

«Maqamat al-imtaâ wal mouanassa», tel est l’intitulé du festival initié par l’association Bouregreg depuis 2009. Organisée en partenariat avec la Maison de la Poésie au Maroc, cette manifestation culturelle est un carrefour de rencontres entre plusieurs groupes et artistes, marocains et étrangers des plus célèbres dans le domaine de la musique andalouse et gharnatie, de chants de femmes, de madih, de samaâ et de panégyriques. Le festival constitue également une occasion de hisser le niveau de la production artistique locale en offrant l’opportunité aux jeunes talents de mettre en valeur leur créativité, sans pour autant porter atteinte à l’essence des arts authentiques dans le cadre des efforts visant à contribuer au rayonnement artistique et culturel de la ville de Salé, cité riche de son patrimoine et de sa civilisation ancestrale, et à promouvoir son rôle pionnier dans le domaine artistique.

Au programme, figurent des concerts alliant arts authentiques, contemporains arabes et amazighs, ainsi que des tables rondes animées par une pléiade d’artistes et de chercheurs.

Figurent aussi au menu de cette manifestation, des spectacles artistiques dédiés à la promotion de l’art amazigh, animés par des troupes d’artistes représentant les régions du Rif et du Sud-est du Royaume avec le soutien de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), une soirée musicale animée par de jeunes artistes reprenant les chansons de pionniers marocains de la chanson nationale dans le but de célébrer la mémoire des artistes ayant marqué de leurs empreintes la scène artistique marocaine, grâce à des chansons qui demeurent encore aujourd’hui, très populaires. 
Par ailleurs, des hommages seront également rendus à un bouquet de personnalités ayant consacré leur vie au service des arts authentiques dans les pays maghrébins et en Egypte. Le but de cette initiative est, selon l’association Bouregreg, de préserver la mémoire et le répertoire de ces arts.

Le Festival « Boujloud » de Salé

Comme chaque année, le Festival «Boujloud», une fête populaire célébrée au lendemain du l’Aïd El Kébir, a élu domicile dans les rues de la ville de Salé.

Spectacles, danses et déguisements ont enchanté le public venu nombreux apprécier ce rituel ancien remis au goût du jour par l’Association Espace de Solidarité et du Développement.

Interprétant des personnages légendaires, comme «Boujloud», «Herma», ou «Bou Lebtayn», les jeunes slaouis ont réussi des chorégraphies surprenantes habillés en peau de chèvre, sous les rythmes des flûtes et des tambours.

Le festival international Toboul à Salé « La percussion à l’honneur »

La première édition du festival international Toboul a été organisée, en 2015, par l’association « Overboys », avec la participation de près de 150 artistes en provenance d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.

Toboul, premier festival dédié à la percussion au Maroc, vise à favoriser le rayonnement de cet art musical, à établir des ponts de communication entre les troupes pratiquant cet art venant de toutes les régions du Maroc.
Trois jours durant, la ville de Salé deviendra un carrefour pour les mélomanes férus de ce style musical promouvant la création et l’innovation artistique et musicale.

La première édition offre une occasion propice aux groupes de musique participants d’échanger leurs expériences dans le but de contribuer à la promotion de ce style de musique branchée et de cette nouvelle tendance musicale méconnue au Maroc.

Parallèlement aux soirées musicales, des ateliers de formation à l’art de la percussion seront organisés avec pour objectif de léguer un talent artistique universel aux générations montantes et de leur offrir l’opportunité d’exercer cet art à titre professionnel.

De même, le festival fera la part belle aux enfants en situation difficile.

Cet événement est organisé par l’association « Overboys » en partenariat avec le ministère de la Culture, le ministère de la Jeunesse et des sports, la coopération culturelle de l’ambassade de France, l’Agence d’aménagement de la vallée du Bouregreg, l’association Sala al Mostaqbal et d’autres organismes

Le  festival « Salé pour la culture et les arts »

Salé accueille la première édition du festival « Salé pour la culture et les arts » qui se tient du 25 au 29 juillet 2015. Cet évènement qui coïncide avec la fête du Trône est le fruit d’une collaboration entre la commune urbaine de Salé avec le soutien du conseil régional. Ainsi, les habitants de la ville pourront profiter d’une sélection d’artistes de renommés, de plus que des spectacles et animations à travers les différents sites de la ville. Le but est de promouvoir l’image de la ville de Salé et faire connaître son potentiel touristique et artistique.

Le Festival Chabka des arts urbains

Initiée depuis 2009 en partenariat avec le Centre culturel Mohamad Haji, cette manifestation s’érige désormais en tradition annuelle. Elle se veut une alternative pour révéler et découvrir de jeunes talents.
L‘objectif des organisateurs : promouvoir la musique et la danse et permettre de découvrir de nombreux groupes issus de la culture urbaine représentant la nouvelle scène et ainsi favoriser les pratiques artistiques.
Le festival invite le public à découvrir des shows diversifiés : hip-hop, fusion, danse et RNB. Une programmation qui répond au désir de métisser les genres et les tendances et de s’ouvrir sur les différentes musiques artistiques.

Le festival « Marakib » de Salé

Plusieurs pays arabes, européens et africains prennent part à cette  manifestation initiée en 2010 et  dédiée à la culture et aux arts de la mer.
Organisé par la commune urbaine de Salé, cet événement, qui s’inscrit dans le cadre des projets d’aménagement de la vallée du Bouregreg, a vu également la participation  de plusieurs villes  marocaines, dont la mer a influencé la culture, l’art culinaire et le style de vie.

Le Festival « Marakib » sera dorénavant un rendez-vous annuel en harmonie avec la nature de Salé, ville dont l’histoire est étroitement liée à la mer.
Outre l’organisation de compétitions sportives, de pièces de théâtre et de défilés de mode, le programme de ce festival comporte aussi des expositions de livres et de manuscrits et la projection de films et de documentaires.

Le Festival culturel « Selwane » de Salé

Initié par l’association « Sala Al Moustakbal » depuis 2009, en partenariat avec l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), des établissements publics et des associations, le festival s’inscrit dans le cadre de la promotion du domaine culturel et la contribution à l’animation de la scène culturelle et artistique à Salé qui dispose de potentialités historiques et d’un riche patrimoine civilisationnel.
La séance d’ouverture de la première édition du festival a été marquée notamment par l’inauguration d’une exposition de travaux d’élèves, organisée sous le signe « Aux couleurs de la vie » et comprenant 653 tableaux.
Au programme de cette manifestation figurent également des séminaires, des soirées poétiques, des pièces théâtrales, des expositions d’art plastique et d’artisanat, outre des activités à caractère environnemental qui ont été organisées dans différents lieux de Salé, notamment la Maison de la culture Mohamed Hajji », la Galerie Bab Fès, Bab Sebta et la Maison des jeunes.

L‘association « Sala Al Moustakbal » s’intéresse depuis sa création à la chose locale, à travers plusieurs initiatives portant sur le développement humain et socio-culturel dans le cadre d’une approche participative.

La procession des cierges

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Traditionnellement organisée à Salé par les Chorfas Hassounis à l’occasion du Mouloud, la procession des cierges, remonte au règne du Sultan saâdien Ahmed El Mansour Addahbi (1578-1603), qui avait décidé d’introduire cette tradition ottomane au Maroc.
La première célébration de cette procession dans plusieurs villes marocaines remonte à l’an 986 de l’hégire.

Au XIV ème siècle, la Zaouia An Nussak de Salé accueille des savants, des ascètes et des dévots. C’est à cette même époque que la ville devient un important foyer mystique autour de l’Andalou, Ibn ‘Ashir. On y célèbre régulièrement et avec une grande ferveur, la commémoration de la naissance du prophète. Cette manifestation religieuse donne naissance à un rituel qui existe encore aujourd’hui : une magnifique procession de bougies aux couleurs chatoyantes. Ces cierges sont de véritables pièces montées. Elles se composent de milliers de petits motifs en cire sculptée. On les dispose au sommet d’une perche et vers la fin de l’après-midi, le cortège prend forme devant le domicile du maître ouvrier. Au début du siècle dernier, la décoration des cierges est réalisé par une famille originaire d’Andalousie. Les artisans de Salé jouent un rôle essentiel lors de cette fête du Mouloud. À cette occasion, ils s’habillent avec les costumes des anciennes corporations. Se joignent également à cette fête les « bateliers qui assuraient (encore plus autrefois), la traversée de Rabat à Salé sur le Bou-Regreg. Parés de leurs plus beaux atours, ils viennent au son des flûtes et des tambours déposer au Marabout ces lustres chargés de cierges. La nuit se poursuit en prière au sein du sanctuaire du saint Patron de la ville. Avant d’embarquer pour une longue course, les corsaires de Salé venaient porter des offrandes au saint afin de se placer sous sa protection. Salé est actuellement l’unique ville au Maroc à perpétuer cette superbe procession de cierges pour la fête du Mouloud. Un spectacle, de toute beauté et une émotion palpable émanent de cette tradition séculaire. Les Salétins y sont d’ailleurs extrêmement attachés. Lors du Mouloud, la plupart d’entre eux reviennent vers leur ville pour partager la ferveur de ces moments-là, quelque soit leur lieu de résidence.

Le Festival international du folklore de l’enfant

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Des délégations comprenant près de 500 enfants originaires des pays du monde arabe et musulman, de l’Europe, de l’Asie, de l’Amérique et d’Afrique participent chaque année à cet événement culturel qui a débuté en 2006. Une manifestation  organisée  par l’association Bouregreg et constituant un lieu de rencontre et d’échange entre les enfants de tous les continents rattachés à différentes cultures et religions. Objectif : leur inculquer la culture de la paix et la tolérance mais également favoriser la symbiose entre les peuples.

Au programme, plusieurs spectacles se déroulent à Rabat et à Salé et un appel à la paix est lancé au siège du Parlement en arabe, en amazigh, en français ainsi qu’en anglais. En marge des  spectacles folkloriques, des soirées sont  par ailleurs organisées afin de faciliter l’échange de culture et de traditions entre les enfants. Les délégations invitées à cet évènement visitent par ailleurs des monuments historiques des villes de Rabat et Salé ainsi que la mosquée Hassan II à Casablanca.

Le Festival du printemps de Salé

Les activités artistiques et culturelles du festival du printemps se veulent un moyen de réconcilier les habitants de la médina avec leur culture et renouer avec une tradition malheureusement abandonnée au fil du temps, celle des nzaha. Initiée par le Conseil municipal de Bab Lamrissa depuis 2000, en collaboration avec l’association Bouregreg, la manifestation est ouverte au grand public avec un programme varié garni de spectacles et veillées poétique, romancière, religieuse et artistique. Le printemps de Bab Lamrissa est également un espace de création et de divertissement. Il ouvre la voie aux jeunes, à travers des compétitions sportives et des expositions (peinture, artisanat).
Certains lieux de spectacle et autres activités ont été choisis par les organisateurs pour leurs significations historique et sociale. L’espace Bab Lamrissa où se déroulent les soirées grand public évoque le passé glorieux des corsaires. La bibliothèque Abderrahmane Hajji rappelle l’oeuvre de ce grand poète, ou encore le collège Annahda où de nombreuses personnalités du monde politique, des arts et de la culture ont passé leurs années d’études sous la houlette d’éminents professeurs de la cité.
Par la même occasion, les associations Arrissala, Al Fath et les Chantiers de Jeunes organisent durant toute la semaine des campagnes de propreté et d’embellissement de la médina. A travers des rencontres avec intellectuels, des soirées thématiques autour de l’histoire de Salé, ses hommes et sa culture, le festival aborde une autre facette connue de la ville, celle du savoir et de la création littéraire.

Festival Ramadan de Lamrissa

Le festival, qui est organisé, chaque année, par le conseil de l’arrondissement Lamrissa, a pour objectifs de mettre en exergue les importantes composantes du patrimoine soufi tels les arts authentiques, les coutumes, les traditions d’une haute portée spirituelle, et de consolider la culture de reconnaissance de l’apport des symboles de la culture, de l’art, du sport et de la vie associative à la ville de Salé.

Au programme, outre des chansons contemporaines, andalouses, des panégyriques du prophète paix et salut sur lui, des spectacles humoristiques, d’autres formes artistiques tels l’art amazigh, hassani, le tout pour mettre en relief la diversité, la cohésion des composantes de l’identité marocaine.

Cette manifestation organisée dans plusieurs espaces de l’arrondissement Lamrissa, est, aussi, ponctuée de concerts de musique, de séances de dikr wa madih soufi, de concerts de musique andalouse, de récitation de poèmes du malhoun, de concours de mémorisation, de déclamation et de psalmodie du Saint Coran, de tournois sportifs, d’une exposition de livres, d’un carnaval pour faire connaître les activités organisées dans le cadre de l’événement. De plus, un hommage est rendu à plusieurs personnalités artistiques, sportives, associatives locales.

Le festival s’est clôturé en apothéose par une cérémonie célébrant le premier jour de jeûne d’enfants à travers l’organisation d’un Iftar collectif et d’un spectacle de marionnettes.