La participation de la société civile à la gouvernance locale

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Jamaâ El Moâtassim, président de la commune de Salé, a pris part aux travaux d’une table ronde sur: « La participation de la société civile à la gouvernance locale », organisée par l’association Agora, samedi 24 mars 2018 à Marina de Salé, dans le cadre de la rencontre annuelle prévue du 23 au 25 mars 2018. Ont assisté à ce séminaire un groupe d’élus locaux, des universitaires et des étudiants- chercheurs.

Au cours de son intervention, M. El Moâtassim a souligné l’importance de la participation de la société civile dans la gestion des affaires locales, en particulier après l’adoption de la Constitution du Royaume de l’année 2011, et qui a stipulé expressément sur l’obligation du respect des principes de la démocratie participative, de la concertation, de la coopération et du partenariat. D’autant plus que la loi organique sur les communes a consolidé davantage ces principes, en énonçant la nécessité de la mise en place de mécanismes participatifs de dialogue et de concertation. M. le président a souligné également que la ville de Salé était pionnière à adopter l’approche participative dans la gouvernance locale, en raison de l’existence d’un tissu associatif puissant, dynamique et actif. En effet, l’année 2005 a constitué une année charnière dans ce domaine, après la signature de la première Charte de la concertation et la constitution du premier comité consultatif à l’arrondissement de Tabriquet,  et dont il était le président à l’époque. Aussi, cette pratique a-t-elle été généralisée à l’ensemble du territoire communal durant son mandat actuel, avec la collaboration de plus de 400 associations regroupées en groupes de travail thématiques.

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Concernant l’institutionnalisation de la concertation publique, M. El Moâtassim a signalé que la commune de Salé a élaboré le mécanisme du « Jeudi de concertation », en tant que rencontre mensuelle de concertation organisée le premier jeudi de chaque mois, et réunissant différents acteurs notamment ceux associatifs, des parties intéressées, ainsi que l’ensemble des citoyens ; et ce, en vue d’examiner les questions qui revêtent une importance crucial pour le développement local. A titre indicatif,  ce mécanisme consultatif a été créé en coopération avec l’Agence allemande de coopération (GIZ) et la Direction générale des collectivités locales.

Ce cadre institutionnel, a-t-il ajouté, a instauré un espace de concertation sur de nombreuses questions intéressant l’avenir de la ville et préoccupant le citoyen, à l’instar de la relation de l’administration avec l’usager-citoyen, l’environnement, la propreté, le service du transport urbain communal, le projet du plan d’aménagement communal ; et dont une multitude de leurs recommandations ont été traduites en décisions et procédures achevées en partie, alors que d’autres sont en voie d’exécution. De même, l’intervenant a noté que le plan d’action communal a connu pleinement la participation des acteurs de la société civile et du grand public par l’entremise d’une vingtaine d’ateliers thématiques, et qui sera couronné par la création de l’Instance de l’Equité, de l’Egalité des Chances et de l’Approche Genre en avril prochain, laquelle instance doit étudier le projet du programme avant d’être soumis à l’examen du conseil communal lors de ses sessions ultérieures.

Cette table ronde a connu la participation d’une panoplie de représentants de la société civile comme M. Fikri Benabdellah, au nom de l’association « Rabat Salé Mémoire », M. Anass Serghini, pour l’association Bouregreg et M. Gazoulit, de l’association Ribat Al Fath pour le développement durable ; lesquels intervenants ont insisté sur l’importance de l’approche participative dans la gestion des affaires locales, tout en passant en revue un ensemble d’expériences réussies, à cet égard, et auxquelles ils ont été impliqués via leurs points de vue. En outre, ils ont mis l’accent sur la nécessité d’institutionnaliser la relation entre la société civile et les organes élus, afin de s’attaquer aux divers dysfonctionnements dont souffre la ville et réaliser le développement durable tant convoité, sans menacer pour autant l’avenir des générations futures.

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A l’issue des allocutions prononcées lors de cette rencontre, le débat a été ouvert pour aborder un éventail de questions qui retiennent l’attention du public présent.